Région sterno-cléido-mastoïdienne

Le sterno-cléido-mastoïdien est la limite musculaire clef du cou parce qu'il divise visiblement le cou, de chaque côté, en régions cervicales latérale et antérieure (triangles antérieur et latéral du cou). Entre ces triangles, dans l'aire de ce large muscle, à l'aspect d'une courroie, se trouve la région sterno-cléido-mastoïdienne du cou. Le SCM a deux chefs : le tendon arrondi du chef sternal s'attache au manubrium et l'épais chef claviculaire, charnu, prend naissance sur la face supérieure du tiers médial de la clavicule. Les deux chefs sont séparés, en bas, par un espace, apparaissant superficiellement comme une petite dépression triangulaire, la petite fosse supraclaviculaire. Les chefs se rejoignent vers le haut lorsqu'ils passent obliquement vers le crâne. Le SCM s'insère en haut sur le processus mastoïde de l'os temporal et sur la ligne nuchale supérieure de l'os occipital. La lame superficielle du fascia cervical profond se partage pour fournir une gaine au SCM.

Les SCM produisent du mouvement au niveau des articulations crânio-vertébrales et des intervertébrales cervicales ou les deux. Les insertions crâniennes des SCM se trouvent en arrière de l'axe des articulations atlanto-occipitales (AO). En partant de la position anatomique, avec la contraction tonique maintenant la position de la colonne cervicale, la contraction bilatérale des SCM (spécialement, leurs fibres les plus postérieures) entraîne l'extension de la tête au niveau des articulations AO, élevant le menton. Dans l'action bilatérale, les SCM peuvent également fléchir le cou. Ils peuvent effectuer ce mouvement de deux façons différentes :

  1. Si la tête est initialement fléchie en avant, contre résistance au niveau des articulations AO par les muscles prévertébraux (et/ou les muscles supra-hyoïdiens et infra-hyoïdiens), les SCM (spécialement leurs fibres antérieures) fléchissent l'entièreté de la colonne vertébrale cervicale de sorte que le menton approche le manubrium. Toutefois, en position debout la gravité est habituellement le moteur principal de ce mouvement.
  2. En agissant en conjonction avec (contre une résistance fournie par) les extenseurs du cou (c'est-à-dire les muscles profonds du cou), la contraction bilatérale des SCM peut fléchir la partie inférieure du cou tout en produisant une extension limitée au niveau des articulations AO et de la partie supérieure du cou, rendant le menton saillant et en conservant le niveau de la tête. De tels mouvements de flexion peuvent également se produire lorsque la tête est soulevée du sol lorsqu'on est couché sur le dos (la gravité fournissant dans ce cas, la résistance à la place des muscles profonds du cou).

Il est probable que, la plupart du temps, des muscles synergiques plus petits et / ou la contraction excentrique (relâchement contrôlé du muscle, se produisant graduellement contre la gravité ; voir Introduction) soient impliqués dans l'initiation de la flexion ou de l'extension, les SCM fournissant la force et l'amplitude du mouvement une fois que celui-ci a été initié.

En agissant unilatéralement, le SCM fléchit latéralement le cou (courbe latéralement) et tourne la tête de manière à ce que l'oreille approche l'épaule du même côté tandis que la rotation de la tête porte le menton du côté hétérolatéral (opposé) et l'élève.

Si la tête et le cou sont fixes, la contraction bilatérale des SCM élève les clavicules et le manubrium et, par conséquent, les côtes antérieures. De cette façon, les SCM agissent comme muscles accessoires de la respiration, en aidant dans la production du mouvement de pompe sur la paroi thoracique.

Pour tester le SCM, la tête est tournée du côté opposé contre une résistance (main contre le menton). S'il fonctionne normalement, le muscle peut être vu et palpé.