Occlusion carotidienne et endartérectomie

Un épaississement athérosclérotique de l'intima (enveloppe la plus interne) de la carotide interne peut obstruer la circulation du sang. Les symptômes qui en résultent dépendent de l'importance de cette obstruction et du nombre de circulations collatérales vers le cerveau et les structures de l'orbite à partir d'autres artères. Une occlusion partielle de la carotide interne peut entraîner une attaque ischémique transitoire (AIT), une perte focale soudaine des fonctions neurologiques (vertiges et désorientation) qui disparaissent dans les 24 heures. Une occlusion artérielle peut également provoquer une apoplexie mineure, une perte de fonction neurologique comme de la faiblesse ou une perte sensorielle d'un côté du corps, qui dure plus de 24 heures, mais qui disparaît dans les trois semaines (Sacco, 2000). L'obstruction de la circulation sanguine peut être observée par une étude Doppler en couleur. Un Doppler est un instrument de diagnostic qui émet un rayon ultrasonore et qui détecte l'écho réfléchi par le liquide en mouvement (sang) d'une manière telle qu'il distingue le liquide des tissus statiques environnants et fournit des indications sur sa pression, sa vitesse et sa turbulence.

Une occlusion carotidienne provoquée par une sténose (rétrécissement), chez des personnes par ailleurs en bonne santé, peut être levée en ouvrant l'artère à son origine et en décollant la plaque athérosclérotique avec l'intima. Ce procédé est appelé endartérectomie carotidienne. Après l'intervention, des médicaments qui inhibent la coagulation du sang sont administrés jusqu'à ce que l'endothélium se soit régénéré. Du fait des rapports de la carotide interne, il y a un risque de léser un ou plusieurs des nerfs crâniens suivants, au cours de l'intervention : NC IX, NC X (ou sa branche, laryngée supérieure), NC XI ou NCXII.